La PMA c’est lourd, c’est long. Depuis l’échec de la FIV1 au printemps dernier, Simone doit gérer une pause forcée dans son parcours PMA. Il y a deux sortes d’attentes : une vide et une pleine. Une vide qu’il faut se forcer à remplir de jolies choses pour supporter au mieux cette vie. Une autre pleine de rendez-vous et de médicaments, ce qui laisse moins le temps de gamberger. Ces jours-ci, Simone est contente car une période d’attente pleine démarre. La valse des rendez-vous, des examens, des médicaments à prendre recommence. De quoi rouvrir la boîte à rêves…

Les couples en PMA le savent bien : nos parcours sont difficiles, semés d’embûches et il faut savoir gérer le temps. Pire Mieux qu’un marathon, notre parcours se révèle être un trail des fous qui se courre à 2. Cela demande une gestion de l’effort, des obstacles et un mental aux petits oignons. Bref, une sacrée intelligence de course pour les athlètes que nous sommes ! A ceci près que l’on ne connaît pas la longueur du parcours et que les étapes de ravitaillement ne sont pas prévues…

Parcours classique d'un couple infertile
Parcours classique d’un couple infertile

Je n’en suis pas encore à relancer les traitements en vue de la FIV2 – elle est prévue pour le début 2016 -, car il faut d’abord ôter le foutu polype. Les semaines à venir seront donc organisées en vue de cet objectif. L’atteindre suppose des étapes intermédiaires :

  • prendre du duphaston tous les jours pendant 10 jours pour déclencher les règles 1 semaine avant l’intervention (chouette : 2 J1 en octobre!);
  • prise de sang pour « s’assurer » que je ne suis pas enceinte le jour de l’opération (très drôle). J’aurais du compter depuis le début du parcours le nombre de prises de sang auxquelles j’ai du me plier juste pour « vérifier » que je ne suis pas enceinte avant tel ou tel examen;
  • prendre et se rendre au rendez-vous d’anesthésiste (2 heures de transports aller-retour, ¾ d’heure d’attente pour 5 minutes de rendez-vous);
  • prise de cytotec la veille et le matin de l’intervention.

Pour ne pas perdre plus de temps, le gynéco nous a prescrit les examens d’avant FIV, soit :

  • pour moi : prélèvement vaginal + prise de sang ;
  • pour Simon : spermoculture + prise de sang.

Simon s’est chargé lui-même de nous prendre ces rendez-vous. Vous ai-je déjà dit que mon Homme est formidable?

Donc, si tout se goupille comme prévu, le soir de l’hystéroscopie, le gynéco me donne les ordonnances de traitement de la FIV2 à démarrer sur les règles de janvier. A priori, on repartira sur un protocole long (6 semaines pour la FIV1).

Me voilà donc à réorganiser mes dossiers, à faire le bilan des médocs qui me restent en stocks à ajuster mon planning pro (hum hum, tous ces jours de congés qui partent en fumée pour la PMA… Spéciale cacedédi à l’anesthésiste : ½ jour de RTT pour 5 minutes de rendez-vous).

Je repars (et me répare ?) dans un cycle constructif de PMA avec des choses concrètes à faire et à penser. Je dois anticiper, passer des coups de fils pour les rendez-vous, me rendre à la pharmacie. J’ai enfin l’impression de pouvoir agir et ne pas seulement subir. Se battre pour caler tous les rendez-vous à temps et ne pas retarder encore plus cette FIV2. Un petit rien du tout pour l’humanité mais un grand pas pour la Simone.

Cette activité me permet à nouveau de rêver, de me projeter sur un dénouement heureux, une maternité épanouie. Dans les moments de creux, d’attente vide je suis incapable de m’imaginer enceinte. Je suis désespérée de ne rien pouvoir faire alors que le tic tac de l’horloge biologique se fait entendre. L’attente pleine quant à elle, me remplit d’espoir : je me visualise parfaitement enceinte puis mère. Un enfant, des jumeaux, des triplés. Aucun problème, j’arrive à tout gérer facilement (on est toujours dans mes rêves, hein). J’accouche de triplés sans efforts, le lendemain je suis svelte et sur mes deux pieds. Simon et moi gérons comme des rois les nuits sans sommeil à donner des biberons. Les petits grandissent dans les rires et les chants. Le soleil brille et nous sommes comblés.

Aucune, je dis bien aucune, petite voix perfide ne vient troubler mes projections. Je me sens parfaitement capable d’assumer tout ceci. Comme si je rendais chacun des coups reçus en PMA par une énergie positive démultipliée.

Message de service n°1 : merci à DNLP de laisser Simone rêver peinarde.

Message de service n°2 : même consigne pour toutes les copines de quai.

23 commentaires sur « Simone rêve : l’attente vide et l’attente pleine »

  1. Il nous faudrait presque une secrétaire perso pour nos PMA. 😉
    Blague à part, c’est très juste ce que tu dis sur l’attente. Le plein, le vide, et l’espoir qui s’y engouffre parfois.
    Tu dois avoir bien hâte que 2015 se termine. Et d’entamer 2016 avec ce corps « réparé ». Gros bisous Simone 💙

    Aimé par 1 personne

  2. Pour avoir eu une pause forcée de 4 mois alors que je pensais attaqué ma FIV je sais tout à fait de quoi tu parle!!! Je te souhaite que ce plein t’aide à rapidement passer aux vrais choses sérieuses.

    Bisous.

    J’aime

  3. Bonjour,
    Je suis tombée sur votre blog par hasard.. Votre histoire me touche beaucoup. Depuis près de 2 ans nous essayons nous aussi de devenir parents et je dois également me faire enlever un polype.. Après tout devrait rouler, dixit la gynéco, car tous les autres résultats sont bons. J’espère qu’elle dit vrai et que je n’aurai pas à traverser vos épreuves. Le récit de votre rencontre avec « coconne » me sidère.. Du fond du coeur, je vous souhaite le meilleur pour 2016 !!
    Beaucoup de belles choses à vous,
    Mélanie

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire