D’aucuns pourront légitimement avancer que Simone est rarement toute seule dans sa tête, certains billets de ce blog en témoignent (au choix : ici, , ou encore , aussi, et pis tenez aussi )*. Depuis quelques jours, c’est devenu un fait avéré et vérifié par son homme : Simone n’est pas seule, elle a un petit Edgar qui bouge en elle.

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Après la phase de petits « plocs » si légers que je me suis auto-RALCée que c’était dans ma tête, est venue celle des petits coups nets qui ne laissent plus place au doute : Edgar s’exprime. Purée que c’est rassurant. L’angoisse ne m’a certes pas complètement quittée, toutefois, pouvoir ressentir régulièrement qu’Edgar n’est pas qu’une image sur un écran de télé dans le cabinet du gynécologue me procure à chaque fois un plaisir immense. Donc si vous suivez bien, mes jours et mes nuits ne sont que plaisir, la coquine… Plaisir partagé puisque Simon les sent aussi ces petits coups.

Je ne suis donc plus seule, car où que j’aille, Edgar m’accompagne (même dans les réunions les plus pénibles et c’est un sacré soutien). J’ai enfin compris pourquoi les femmes enceintes se touchent le ventre : non pas pour faire braiser les infertiles sur le quai mais pour communiquer avec leur bébé. Soyez rassurés : jamais je ne me touche le ventre en public (sauf l’autre jour furtivement pour m’excuser auprès d’Edgar d’un éternuement qui a dû le faire sursauter). Par contre lorsque je suis seule au bureau ou à la maison, je me laisse aller à cette volupté, et bien sûr lorsque Simon est avec moi.

Vient logiquement l’envie de communiquer avec ce petit être en devenir. Durant des semaines, je l’ai encouragé silencieusement à s’accrocher, je lui ai promis qu’avec son père on ferait des efforts pour ne pas qu’il ait les glandes lorsqu’il nous rejoindrait à l’air libre. Désormais, je peux lui parler à voix haute et lui faire écouter de la musique. Tous les soirs, au moment du coucher, il a le droit à deux chansons de Steve Waring : la baleine bleue et le matou (ça me change de la « lumière dorée » qui m’a tant accompagnée ces dernières années). Avec grande émotion, nous le sentons réagir et se rapprocher de la source musicale. C’est un émerveillement chaque fois renouvelé.

S’ensuit mécaniquement le souci de bien l’éduquer. Nous commençons à surveiller notre langage et à remonter le niveau : on évite les gros mots et les gueulantes (pas sur Simon mais quand j’entends des conneries idioties à la radio ou la télé, j’ai du mal à me retenir). L’autre matin au bureau, n’ayant pas de rendez-vous, j’ai bossé avec du Mozart en fond sonore : ce fut un festival de balancements dans mon ventre… Comme les PMettes ont toujours un temps d’avance, je n’oublie par qu’alors qu’Edgar n’était que gamètes, nous l’emmenions déjà au musée.

Puis la révélation hier soir : ce n’est pas bon pour son développement de l’appeler « Edgar » à voix haute car cela ne sera pas son prénom définitif (scoop exclusif pour vous lecteurs) et cela risque de lui provoquer des troubles de l’identité. Impossible non plus de l’appeler par son vrai prénom car icelui n’est pas encore déterminé complètement. Alors, nous utilisons des petits mots gentils pour le nommer, des douces périphrases pour lui dire qu’on l’attend depuis près de 9 ans et qu’on l’aime déjà très fort.

Nonobstant, sur ce blog, je vais continuer à l’appeler Edgar. Il n’en saura rien car il ne sait pas encore lire.

*Tentative un peu grossière de faire remonter des billets anciens sur lesquels Momone s’était donnée un peu de mal pour vous faire sourire…

57 commentaires sur « Simone n’est pas toute seule dans son corps »

      1. Pour ma part Ca a clairement été quelque chose d’incroyable! Et attend de voir ton ventre se déformer… j’ai une vidéo où on voit Le Bras ou la jambe de l’un de mes petits passer à la surface de mon ventre 😍 à ce stade j’avais déjà deux monitos par semaine. Pas aussi bien qu’une Echo mais ça me rassurait bcp. Ces moments sont uniques, magiques et te manqueront clairement (même s’ils ne seront pas tous agréables). Tu as moins de mal à dire que tu es enceinte maintenant non? Et surtout les achats ne vont pas tarder à commencer 😉

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  1. Ah ca me rappelle tant de souvenirs, les premiers plocs! Je ne me suis pas exprimée jusqu’ici mais je suis tellement heureuse pour vous deux. Je me suis tellement tordue les doigts à te lire, j’ai eu si mal pour toi, j’ai tant espéré, bref, maintenant je suis émue (positivement cette fois) à chaque billet 🙂

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  2. Tellement contente pour vous ! Vous en avez fait un sacré chemin pour en arriver là et quel bonheur pour vous ! J’en mordille encore une fois mon pouce en vous lisant aujourd’hui ! (et j’ai cliqué sur pas mal de liens ;-)) Vivement les prochains articles, en attendant, profitez, on ne le fait jamais assez (vous devez vous dire que je fait une RALC je m’en rend compte moi-même mais tans pis) ! C’est merveilleux tous les moments que vous vivez actuellement (et il y en aura beaucoup d’autres :-))

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  3. Il faut profiter à fond de ces merveilleux moments….je ne peux pas dire que j’ai hâte car les mouvements de bébé me font contracter et c’est une énorme source d’angoisse mais c’est tellement beau et unique cette sensation qu’un petit être se développe en nous….des moments forts et inoubliables ! Ta puce est une coquine 😉

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          1. Ha oui c’est bien ça comme ça tu ne peux pas être  » déçue  » je me comprend quand je dis cela hein car je suis assez bien placée pour savoir que ce qui compte c’est un bébé en vie et en bonne santé 😉

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  4. Je crois que cela pourrait sans difficulté être ma seule activité désormais, attendre les petits coups qui se manifestent comme autant de « toc toc, c’est moi, tout va bien 🍀 », et les savourer, éblouie, quand ils arrivent… Encore plus quand le papa est là 😊.
    Je t’embrasse fort Simone 😚 .

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  5. Super que tu ressentes cette présence.
    La grossesse avait entraîné tellement de stress chez moi que j’ai mis longtemps à regretter ses petits coups. Bizarrement c’est venue au 9 mois de Framboise…

    PS sinon ne sachant pas le sexe de Framboise il a gardé son surnom jusqu’à la fin et pour l’instant il ne semble pas montrer de signes de schizophrénie… Mais bon peut-être qu’il nous le dira quand il parlera…

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  6. Ça me parait toujours tellement fascinant ce concept d’ « être plusieurs » dans le même corps… et tellement magique!
    Des bisous à toi et à ton/ta petit/e Edgar/ine. ❤
    Est-ce que vous prévoyez de tester l'haptonomie?

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  7. Génial que tu le sentes enfin et sois si heureuse !!! Et je partage tes choix musicaux. On a du être élevées pas très loin, mentalement parlant… Ça me fait bizarre de voir quelqu’un qui a ces références… 🙂

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  8. Mon p’tit bonhomme faisait la fiesta dans mon bide. Tout le temps en action. Ça a évidemment son effet pervers, parce que quand il changeait de position et que je ne le sentais plus, c’était panique à bord. Encore plus les dernières semaines parce qu’ils bougent plus lentement. Par contre, à cette période, ce qui est fabuleusement magique, c’est quand on le voit passer façon dos de baleine qui apparaît furtivement au ras de l’eau. Il ne m’a jamais fait mal. Juste gêné vers la fin, il debordait côté droit, juste au niveau de la ceinture de sécurité.
    Ma grossesse n’a jamais débuté, dans ma tête, dans mon cas, trop stressée, heureusement que j’avais un soutien psy, des écho mensuelles et le dernier mois des monito toutes les semaines, même si ça ne m’a jamais rassuré, enfin, si, pendant une heure, et ensuite la peur revenait.
    Heureux les innocents, comme je disais tout le temps.
    À la maternité, j’ai fait 5 nuits blanches, je faisais du lèche berceau tellement je n’y croyais pas et je voulais profiter de chaque instant 😀
    Tant pis, j’ai vécu ma grossesse comme ça. Et aujourd’hui, il est là, c’est tout ce qui compte.

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  9. Qu’il est joli ton billet, Simone !
    Je crois que c’est quand j’ai commencé à sentir les premiers petits blops que j’ai commencé à me sentir vraiment enceinte, même si j’avais un bidon déjà rond.
    Bisous,
    Lily.

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