« A partir de maintenant, ce serait considéré comme un malheur » a répondu le gynécologue le jour de l’échographie des 12 SA alors que je l’interrogeais sur les risques de fausse-couche.

Moi j’ai pensé que l’infertilité ou encore une fausse couche à 4 SA étaient aussi un malheur.

« Oui » a répondu le gynécologue quand Simon lui a demandé si « on pouvait le dire autour de nous ».

Au fond de moi-même, j’aurais préféré rester encore quelques semaines avec ce secret fragile, mais mon embonpoint commence à être visible et nous passions le week-end dans nos familles. Et puis, l’excuse de la gastro pour zapper l’apéro commence à être éculée. Alors…

Nous l’avons annoncé à nos parents, nos frères et sœurs et mes grands-parents. Réactions unanimes de joie, grande surprise pour certains qui pensaient que nous étions « passés à autre chose ». Mention spéciale pour ma grand-mère qui s’est tout de suite aperçue de mon « petit ventre » lorsque je suis entrée dans la pièce.

« Tu as déjà fait une échographie ? » a questionné ma petite sœur qui a toujours annoncé ses 3 grossesses après le 1er test.

« Mais tu seras toujours ma maman? » lui a demandé son 2ème à qui elle a expliqué qu’elle allait devenir tata.

Nous en avions discuté avec Simon : finalement, nous continuons à taire notre infertilité. Parce que balancer nos 8 ans et demi de galère à des gens qui pensaient que je préférais me concentrer sur ma carrière, cela aurait été un peu brutal pour eux comme pour nous. Ce secret fait partie de notre histoire intime à nous deux (ainsi qu’aux lecteurs de ce blog !).

Nonobstant, je pense que ma mère a deviné que les choses n’ont pas été fluides, même si j’ai esquivé ses questions. « J’espère que ces dernières années, je n’ai pas prononcé de phrases qui vous auraient fait de la peine » qu’elle a dit.

Les annonces n’ont pas atténué mes angoisses. Égoïstement, je me dis qu’en cas de « malheur », nous ne serons pas seuls à subir et qu’ils auront aussi à le supporter.

Ils ont tous l’air naturellement persuadés que tout va marcher comme sur des roulettes. A force de me parler petits habits, poussette et biberons, ils vont finir par me convaincre que je vais accoucher d’un bébé d’ici la fin de l’année.

« Vous préférez quoi, une fille ou un garçon ? » ont-ils demandé. (Tous. Sans exception).

Et là, mes deux neurones s’entrechoquent.

Au début nous espérions des ovocytes matures.

Puis des embryons J2.

Puis des embryons J5.

Puis un embryon qui s’accroche plus de 10 jours.

Puis un fœtus qui se développe.

« On s’en fiche » qu’on a répondu tous les deux en chœur, « on veut un bébé ».

*****

Reste maintenant à annoncer la nouvelle aux copains et à mon boulot. Sur ce dernier point, je m’attends à tout et pour cause : je travaille dans un milieu peu féminisé et ce sera la première fois que mon patron recevra une annonce de grossesse. Une grande première pour lui aussi.

 

91 commentaires sur « Le début des annonces »

  1. vous avez caché votre infertilité pendant 8 ans??? wouah je suis bluffée!!

    en tout cas c’est top de pouvoir enfin profiter de tous ces instants de bonheur!

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  2. Félicitations Simone, je suis ton blog depuis quelques jours.
    Tu as une jolie plume et aussi tu es battante et courageuse…
    Pour les annonces, à part le boulot, il ne faut pas s’afoller. La famille et les amis sont la pour te soutenir…
    Moi perso, beaucoup de mes amis sont au courant de mes démarches … Si je gardais tout en moi, je ne pourrais pas continuer.
    Félicitaions encore, bisous

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  3. Je comprends bien la réflexion des neurones qui s’entrechoquent … Moi j’en suis à « si le tas de cellules (dé)congelées voulait bien rester dans mon corps » … Alors un bébé, tout en chair et qui soit une fille ou un garçon, c’est une vision très lointaine !

    Absolument personne n’était au courant dans votre entourage ?

    Bisou Simone.

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  4. Fallait bien le dire un jour ? C’est fait pour la famille proche , petit à petit , les autres annonces se feront , à votre rythme . Il faut toujours garder la main , vous êtes les parents , et c’est à vous seuls de décider . Même quand Edgar sera au creux de vos bras , le centre de décision , c’est vous !
    Petit à petit , vous allez parler layette , poussette etc… Et c’est bien sympa , vous verrez . Et c’est tout proche , le temps passe tellement vite .
    Mes amities à partager et une douce caresse à Edgar .

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  5. On rentre concrêtement dans le concret de la concrétisation, là ! Yououh ! 🙂
    Pour l’annonce au boulot, tu risques d’avoir une belle panoplie de remarques pour venir enrichir les perles du sexisme ! (et j’espère que tu nous en fera profiter ! 😉 )
    En tout cas, je suis toujours aussi heureuse pour toi ! ❤

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  6. moi je trouve ça un peu dommage que vous n’en ayez pas profité pour dire que ça n’avait pas été facile.. ça aurait le mérite de faire réaliser aux gens qu’il faut parfois tourner sa langue plusieurs fois dans sa bouche avant de poser des questions un peu lourdes… mais bon c’est que mon avis, votre intimité familiale ne regarde que vous. je comprends qu’avec ta sœur ça soit un peu compliqué, mais elle aurait pu être un soutien peut être ? vous avez fait tout ce chemin si seuls tous les 2 ! et je crois effectivement que ta maman n’est pas dupe… en tout cas je suis ravie de voir que tout se déroule pour le mieux, autorise toi à en profiter !

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    1. Je suis d’accord, les gens ont besoin d’être éduqués aux problème de fertilités (qui ne vont certainement pas aller en s’arrangeant dailleurs) et la famille des gens touchés c’est la première étape. Mais bien sûr comme le dit Maman délire, c’est votre choix et votre contexte familial, vous savez ce qui est bon pour vous, nous pas 😉

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    2. Oh, Simone, d’abord, FELICITATIONS!!! (on dit ça, hein…?!?!) C’est tellement d’espoir de lire ce dénouement (et oublier enfin ce « plus on attend, plus la fertilité diminue gnagnagna… ») Bref…
      Pour en parler, OUI, ce serait génial de pouvoir former les gens à l’infertilité… Ici, l’attente dure depuis plus de 7 ans… et nous en avons beaucoup parlé. Je ne voulais pas qu’on se fasse des idées sur notre absence d’enfants… Aujourd’hui, je le regrette… Parce qu’à 99% du temps, on a été jugé, on a entendu des phrases terriblement blessantes… même en prenant la peine d’expliquer ce que cette absence faisait, les examens médicaux, les 3 anesthésies générales en moins d’un an, les 3 piqures par jours, les échecs, les annonces des autres (ah ben vous êtes pas contents pour nous? euh…), les années qui passent, la peur, le couple qui prend cher… Bref, j’ai l’impression d’avoir plus eu à encaisser que d’avoir aidé les autres à avoir un regard un peu plus bienveillant sur les couples qui souffrent d’infertilité…
      J’ai l’impression que ces blogs où vous osez écrire ce que j’ai pu penser, ressentir… sont de meilleurs moyens pour « former »… On ne me jugerait plus… D’autres ont dit/fait/pensé/ressenti la même chose..
      Bref, un gros pavé…
      Pour cette annonce qui ne présage, je vous le souhaite si fort, que l’immense bonheur à venir!!! Longue vie à Edgar!

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  7. Oh déception, toi notre Simone nationale tu as caché ton infertilité. Bouh, snif, resnif le refrain est éculé mais comment peut-on espérer que l’infertilité entre dans les mœurs si la moitié d’entre nous en fait un secret. Bref, bref, bon courage pour les annonces, j’avais détesté et eu 80% de réaction choquantes ou décevantes, ça m’a laissé un souvenir amer. Que les tiens soient remplis d’amour et de joie. Des bisous.

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  8. Contrairement à toi, j’ai choisi de parler de mon infertilité à tous mes très proches, mais pas à mes collègues. Ce n’est pas pour autant que ma famille a mesuré à quel point c’est difficile. Ils ne savaient pas toujours quoi dire, mais je les ai senti derrière moi. Effectivement, tu pourrais en parler à ta mère, elle a compris que ce n’était pas une histoire de carrière. Et pour les autres annonces, pas d’obligation à les faire maintenant. C’est à vous de décider quand vous en avez envie, quand vous vous sentez prêts.
    Bisous,
    Lily.

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    1. Je pense qu’en parler n’améliore pas forcément la qualité de la relation avec les proches. En tout cas, nous avons jugé que ne pas le dire nous permettait d’avoir un espace de liberté dans lequel nous ne serions pas perçus comme « infertiles ». L’infertilité bouffe suffisamment l’existence pour se ménager des espaces sans elle !

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  9. Eh beh je ne sais pas comment vous avez fait pour ne parler de ça à personne dans votre entourage pendant tant d’années, quel poids à porter sur vos seules épaules… Mais n’y vois aucun jugement de ma part, chacun fait ce qu’il sent le mieux pour lui et son couple, et nous sommes loin d’être transparents avec tous nos proches. C’est une bonne chose de faite en tout cas, ces annonces familiales, et on sent ta maman très émue entre tes lignes. Plein de bisous

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  10. Je suis toujours aussi ravie pour vous !
    Par contre, je me permets de rebondir sur le commentaire de Tittounett : c’est à mon avis primordial de parler de son infertilité à ses proches (et même moins proches), si on veut espérer faire un tant soit peu bouger les choses … Attention, je ne te juge pas, mais j’ai tout de même du mal à comprendre votre position … Peut être pourrais-tu en parler dans un autre article, ou nous pourrions en parler en privé par mail ?
    Et au delà de ça, je ne vois pas du tout comment vous avez pu ne pas en parler pendant si longtemps (malheureusement, vue la longueur de votre parcours) … 😦 Vous deviez être saoulés de questions là-dessus (ça n’a duré même pas 2 ans pour nous, et on en pouvait déjà plus des « c’est pour quand ? ») …
    J’espère ne pas te froisser, des bises …

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    1. Coucou Marie, à voir les autres commentaires, on constate que les choix sont partagés entre ceux qui se taisent et ceux qui en parlent. Les contextes familiaux et amicaux sont tous différents, en tout cas, nous avons jugés préférable de conserver notre combat pour nous de manière à nous ménager un espace social sans infertilité. Et nous ne le regrettons pas ! Après, il est toujours possible de se battre sur des questions d’intérêt général sans mettre son cas en avant dans les cercles privés. grosses bises (et non, tu ne m’as pas froissée 😉 )

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  11. dire ou ne pas dire? That is the question! cela dépend tellement du contexte, de soi, de son parcours, de son histoire, de sa famille…bref d’un tas de choses qui font que ce n’est jamais une évidence! perso, c’est plus facile d’en parler maintenant qu’on est sorti du processus…et même si il n’y a pas eu d’enfants…j’aime beaucoup ce que te dis ta mère, c’est très touchant et délicat…quand je pense à ma mère qui m’a dit en voyant notre voiture pleines de bagages un jour de Noël « heureusement que vous n’avez pas d’enfants, vous les auriez mis où? » bon à sa décharge je ne lui avais pas dit que je venais de faire une fausse-couche et que c’était le pire Noël de ma vie à faire semblant d’être heureuse! je me suis toujours demandée si j’avais « parlé » , la situation aurait-elle été plus facile pour moi? et comme tu le dis et pour euxje n’en sias fichtrement rien! les quelques personnes qui étaient au courant étaient plus embarrassés que soutenant à part ma soeur qui a battu les records de la compassion!!!
    je n’ai pas encore eu l’occasion de te souhaiter tout le bonheur du monde, à ton cher et et tendre et bien sûr à Edgard. J’aime tellement les histoires aux fins heureuses! et merci de nous faire partager la tienne avec ta belle plume comme le dit si justement un des commentaires!

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    1. merci de ton témoignage Véro. Nous avons jugé préférable de ne pas en parler pour ne pas risquer d’être considérés uniquement comme ceux « qui n’arrivent pas à avoir d’enfant », cela nous a permis de continuer à vivre et à échanger avec les autres sans ce prisme déformant.

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  12. Je te comprends sur tant de points… nos parents et la plupart de nos proches ignorent notre parcours pma. Quant à l’annonce on a du faire la première à 15 sa et c’était terrible pour moi… Je n’arrêtais pas de me dire « si ça s’arrête il faudra leur annoncer ». Car j’ai caché mes fc aussi forcément… Mais tout va bien se passer. Step by step 💪🏻
    Et comme tu dis peu importe le sexe ce qui compte c’est un bébé en bonne santé…
    (Mais j’ai quand même hâte de savoir!!!!! 😍).
    😘

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  13. Belle avancée !!! Et pour ce qui est de taire ton infertilité, je peux tout à fait le comprendre. On a pas tous une famille compréhensive et qui sait réconforter. Pour ma part, je sentais bien que je ne devais pas en parler à ma mère et je me suis sentie obligée de le faire car j’avais besoin du soutien de ma grand-mère adorée. Ca a été pire que tout pour moi et pour notre parcours, elle n’a fait que m’écraser davantage et je ne l’oublierais jamais. Idem avec une amie. Bref il faut surtout pas se sentir forcée et le sentir, c’est tout.

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  14. 24sa+4 et j’ai toujours pas fini les annonces… Je bloque encore sur le fait de prendre mon téléphone (puisque je dois limiter mes trajets) pour prévenir ma famille un peu moins proche… Il me reste un peu moins de 4 mois (si je vais au bout…), je suis laaaaarge !
    Je suis contente que votre écho t1 se soit bien passée 😊

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  15. Comme cela a dû être difficile de cacher votre parcours à votre famille et amis très proches … je n’aurais pas non plus tenu sans soutien et à plusieurs reprises « c’est sorti tout seul », tant il m’a été impossible de tenir ma langue (quitte à le regretter après) devant des insinuations ou questions embarrassantes alors ça me serre le cœur d’imaginer combien tu as dû endurer de situations comme celles-ci, sans jamais flancher. Je pense que c’était pour vous protéger mais surtout protéger vos proches de la peine que votre parcours aurait pu leur causer, et c’est infiniment courageux … Les mamans ne sont pas dupes et « sentent les choses » envers leurs enfants … tu le découvrira bientôt ❤️.
    Tendres bisous courageuse Simone 😘

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    1. Je n’ai pas mal vécu ce « silence », au contraire, il est libérateur car il a permis de maintenir une existence sans infertilité et sans PMA.Je crois que les 2 choix sont tout à fait respectables, à chacun d’agir en fonction de ce qu’il sent le mieux pour lui. gros bisous

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  16. Nous on a tout annoncé en bloc, la grossesse, la PMA, les fausses couches, c’était plus facile pour expliquer pourquoi on avait attendu le 5ème mois pour en parler et pourquoi on était toujours sur la réserve…
    Comment tu les vis ces annonces ? Est ce que ça rend les choses plus concrètes?

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  17. Je pense qu’on flippera jusqu’au bout, annonce ou pas et que personne ne comprendra pourquoi (à part bien sûr les copines de galère et les chéris qui sont comme nous, flippés). Et ce, qu’on explique ou pas le parcours avant la grossesse. Alors fille ou garçon… j’avoue qu’on est pareils ici : on s’en fiche et on va pas demander à le savoir à l’avance !
    Voilà les différentes phases des réactions – toujours dans cet ordre- de notre côté: 1/ bravooooo (euh merci mais on y est pour rien en fait) 2/ c’est pour quand, mais genre la date exacte 3/ c’est un garçon ou une fille 4/ profitez parce que vous verrez après c’est plus pareil hein (rire gras qui suit)
    Grosses bises Simone, prends soin de toi 😘

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  18. C’est toujours très bizarre je trouve les annonces après notre parcours. Nous aussi nous avons tu nos problèmes , seule ma soeur a compris, elle me la dit mais on n’est pas rentré dans les détails.
    Je comprends parfaitement que l’angoisse reste, elle commencera à passer quand tu sentiras ton bébé bouger ! 😍
    Plein de bisous

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  19. J’ai été très touchée en lisant ce que t’a dit ta mère – j’ai trouvé ça très délicat de sa part, et elle doit bien sentir en effet que ça n’a pas dû être facile pour vous. Je comprends tout à fait votre envie de ne pas en parler, même si nous en avons parlé à nos parents depuis longtemps (mais pour ma part je n’avais pas vraiment le choix, quasi à chaque fois que je voyais ma mère elle me demandait « alors, vous en êtes où? », et ce au total pendant bien 8 ans – c’est même elle qui à un moment donné m’avait poussé à aller vers la PMA, même si je ne l’ai pas fait à ce moment-là – c’était vraiment insupportable, mais elle savait à quel point je voulais des enfants, et elle savait que je ne lui en parlerais pas de moi-même, alors elle pouvait pas s’en empêcher…).
    Sinon au-delà de l’angoisse, un aspect qui n’est pas évident dans les annonces, c’est que c’est le moment à partir duquel votre secret ne vous appartient plus à tous les trois, et où les autres commencent à se mêler de ce qui ne l’est regarder pas… alors essayez de ne pas vous laisser faire, même si ce n’est pas toujours évident.
    J’espère qu’à ton boulot ça se passera au mieux; peut-être que tu seras agréablement surprise.
    Prends bien soin de toi
    Bisous ❤

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  20. Et encore Simone le pire est à venir: des que ton ventre se voit tout le monde veut le toucher comme si c’était une bosse qui porte bonheur !

    En tout cas la réaction de ta maman est vraiment top.

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  21. Et bien bienvenue dans l’autre monde! (celui que je ne connaitrais pas, tu me raconteras??) Celui, étrange des grossesses parfaites, sereines (heu…)… et oui, on va te toucher, autrement que les simples écho endo foufoune, non, on va te toucher le ventre, sans prévenir, et que des échos extérieures, le pied!! Bon, OK, tu ne vas être plus qu’un ventre (et une paire de seins pigeonnants) puis plus rien parce que le bébé sera là (comme un petit chaton, on s’en fout de la maman chatoune après…). Mais tu es blindée, c’est bon, tu vas gérer!!

    Sans rire, si tu as caché ton infertilité, c’est un bon moyen d’être une future maman toute normale et que tout va bien se passer, au yeux des autres, donc tu peux l’être réellement, te le permettre, te l’autoriser simplement. (j’ai du mal à m’exprimer ce soir!!)

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  22. Je comprends cette peur superstition que tout s’arrête finalement après tant d’attente. Mais  » l’échec n’est pas la norme » est un mantra qui marche en permanence ;o)…. Je te souhaites que tout devienne de plus en plus réel et magique. Tu as de la « chance » oui, mais t’es aussi battue pour ça. Donc encore félicitation à toi et Simon!!
    Concernant le ‘dire pas dire etc’… personnellement j’ai toujours annoncé ma grossesse une fois un taux obtenu et expliqué mes problèmes de fertilité. J’ai halluciné quand ma gyneco m’a dit « attendez un peu avant de l’annoncer ».WTF?. Et pourquoi donc? Parce que j’avais des risques de FC??? Oui, je sais que ça arrive.Et alors j’avais pas le droit de quoi? c’est honteux d’être enceinte et de faire une FC précoce à 4, 6, 8 ou 10SA? au point que je le cache à ma famille? et mes FC, je les assumes seules en m’excusant de pleurer? Mon taux indiquait que j’étais enceinte alors oui j’étais enceinte. Ce n’était pas du rêve, c’était un taux réel. Oui les FC ont été dévastatrices. Elles le sont que la famille sache ou pas! Mon entourage étant au courant j’ai pu pleurer et exprimer mon désarroi. J’ai eu droit au RALC, genre ‘c’est la nature , il aurait été mal formé’ . Réponse :’ oui je sais mais ça ne m’empêche pas d’être triste, de penser que c’est une épreuve injuste et de pleurer!’. Ou que ‘je suis triste j’aurai aimé être grand père’. Réponse : ‘si on fait un concours je gagne car moi je subis des traitements, je suis fatiguée, j’ai enfin un espoir et mon espoir s’effondre!’. De quoi protégè t on sa famille en disant rien et en ne faisant pas d’annonce avant 3 mois, je ne comprends pas.
    Donc moi ça ne me choque pas que l’on annonce des le premier test, on est heureux, même si on stress ou si on doute c’est une bonne nouvelle pas honteuse.
    En tous cas bravo à ta maman pour son tact, mais il semble que la jolie personne que tu es, ait hérité de jolis personnes. Je vous souhaites à toi et Simon une merveilleuse grossesse, la plus zen possible.Et sans culpabilités aucune , c’est votre moment!!!;op!

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  23. Félicitations. Moî je ne me suis autorisée à être heureuse qu’à 12sg+1 et là j’ai fondu en larme. 7 insépices 4 fivs. .. implantation de 3 brybry pour fiv4 et un beau bébé à un final. Nous aussi nous n’avons parlé de notre infertilité à personne et ma mère ne la su que le jour où mon frère ma dit qu’au lieu de me mêler de sa vie je ferais mieux de faire des enfants ça m’occuperai… J’ai éclaté en sanglot, j’ai pas pu me retenir et en plus j’étais bourré d’hormones de stimulation. j’ai dû me.justifier auprès de ma mère mais ça m’a fait du bien de pouvoir parler avec elle de mon malaise et du coup elle me protégeait « du reste du monde fertile « 

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  24. J’ai versé ma petite larme! Tous les jours je passe station Edgar Quinet et je pense à toi.❤️
    Nous non plus nous n’avons pas parlé de notre parcours à nos familles. Chaque histoire est unique et chaque couple doit se sentir libre de mener ce combat dans les conditions qu’il estime les moins difficiles. Personnellement je n’ai pas trouvé la force de partager nos espoirs mais surtout de créer du chagrin à chaque mauvaise nouvelle. Parfois il n’y a pas besoin d’expliquer, les amis et la famille sont là quand on a besoin d’amour… Parfois même des gens qu’on ne connaît pas!
    Je trouve que vous faites déjà beaucoup en partageant votre histoire ici pour faire connaître l’infertilité et ses conséquences.
    Je te souhaite une magnifique grossesse. Et un magnifique bébé en bonne santé, c’est en effet tout ce qui compte !

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    1. Merci Vanoushka de penser à moi dans le métro, je suis très très touchée… Les commentaires ici montrent bien que les deux solutions sont légitimes : en parler ou pas. Que chacun fasse son choix en fonction de ce qui l’aidera le mieux !
      et merci de tes souhaits !

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  25. Ton billet fait particulièrement écho (#ahah) parce que nous n’avons pas non plus partagé notre parcours PMA à nos proches et familles, depuis plus de 5 ans maintenant (avec des gros bouts de pause dedans). Parce que cela nous protégeait des questions récurrentes, des annonces d’échecs, parce qu’une IVG il y a très très longtemps, connue par contre de mes parents, m’avait sans doute cataloguée comme ne voulant pas d’enfant et privilégiant sa carrière (?) et parce que les « Et vous c’est pour quand » ce sont de fait taris, parce que c’est sans doute aussi dans ma nature, le secret, parce que nos histoires familiales diffèrent… Et qu’une annonce cela peut être compliquée, même qu’en l’environnement est bienveillant.
    Bref, je vous souhaite la plus belle des continutations.

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  26. Que ce doit être fort ce moment des annonces ! Quelle emotion de pouvoir partager ce bonheur avec ceux qu’on aime. La phrase de ton gyneco est assez ironique en effet! Je ne savais pas pour ta famille non plus,et en fait ça me rassure de te lire ainsi que certains des commentaires. Je n’en parle pas non plus et je ne compte pas le faire mais je cupabilise parfois…lire ces expériences me permet de remettre les choses en perspective. Profite bien de la suite de ta grossesse 🙂

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  27. Ta maman avait peut être deviné certaines choses en effet… je ne sais pas comment vous avez fait pour tout garder pour vous pendant 8ans, même attente ici et nos proches sont au courant depuis le premier spermo ! lol !
    Bisous à toi !

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  28. J’en suis toute émotionnée. Ce souvenir des annonces, avec malgré tout la trouille que tout s’arrête subitement. Mais ce bonheur d’annoncer la plus belle nouvelle d’une vie, ces sourires en retour, cette projection d’un avenir proche. C’est tellement magique… Profites…

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  29. Si délicate et bienveillante la réaction de ta mère. Bon courage pour l’annonce au boulot. Je la redoutais, craignant des remarques type « poules pondeuses » puisqu’il y avait eu une série d’annonces avant moi, mais il y a juste eu (devant moi en tout cas) de la joie et du pragmatisme. Ca a été un vrai soulagement, mon ventre a poussé dans la foulée. 😄 Bisous Simone. 💖

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  30. Je parle de mon parcours pma au boulot maintenant que mon fils a 7 ans. Et même que je le fais avec grand détachement (mais ce ne sont pas les mémé collègues que pendant la pma).
    En famille et entre amis cela reste encore tabou pour moi avec trop d’affects.

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  31. De notre côté, tout le monde savait (plus ou moins), ils ont mieux compris l’annonce un peu coincée -je trouvais ça tellement surréaliste que j’avais l’impression d’annoncer la grossesse de quelqu’un d’autres, je pense. Mais comme tu dis, j’appréciais de voir des gens pas du tout au courant -ou qui faisait semblant les gens parlent.. pour me sortir de ce statut très difficile à porter. Maintenant, je pense que je donne le numéro d’Hope une fois par mois je pense car les gens m’en parlent plus facilement et me demande comment on a fait pour une copine d’une copine (oui oui..) -est ce regrettable d’oser en parler aux personnes concernées une fois le bébé en route? et je répond bien volontiers aux questions. SUper contente pour vous ma belle simone, tu es un beau miracle de Dieu -un de plus!

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  32. C’est une magnifique étape de passée… L’aventure se concrétise encore un peu plus. Bien sûr c est difficile de lâcher prise… Si j avais pu j’ aurais volontiers garder le secret de la grossesse plus longtemps, car certaines annonces ont été faites la boule au ventre (car trop consciente des malheurs possibles et l impression de ne pas y avoir droit, à ce bonheur…) Mais les circonstances de la vie font qu’on ne fait pas toujours comme on veut, et il y a eu des moments sacrément magiques ! A 7 mois de grossesse je crois que j ai enfin lâché prise, que je me sens « normalement enceinte » (et plus « post pma » ) (mais enfin tout reste relatif) . Je crois que ça a commencé après l échographie morpho à 23 semaines et que ça a été en s améliorant. J espère pour toi que ça ira mieux avec le temps aussi, que ça deviendra « une évidence » même si on sait bien que tant qu on tient pas bébé dans ses bras c est stressant (mais ça l est aussi chez la majorité des « fertiles » enceintes !). Et qu après le stress reste là, mais c est différent !

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  33. Je n’ai pas lu tous les commentaires, mais pour notre ‘cas’, nous avons parlé de notre infertilité durant les 5 années. Nous avons eu pratiquement zéro soutien et beaucoup de maladresses. En fait les gens ne savent vraiment pas comment réagir. On les met juste très mal à l’aise.
    Par contre pour l’annonce, une grosse majorité ont pleurés de joie.
    Encore félicitations Simon et Simone ! Profitez de chaque moment. Ils sont tous magique.

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  34. FÉLICITATIONS !!!! Profitez bien de votre grossesse ! Quant au milieu masculin, moi-même étant entourée d’une grande majorité d’hommes, je peux vous dire que la plupart ont un regard bienveillant quand ils apprennent la bonne nouvelle (et la plupart vous diront sûrement qu’ils s’en doutaient, que ça se voyait, d’autres seront très étonnés genre ils pensaient juste que vous aviez grossi, etc…). Les gens vous verront heureuse et radieuse et votre ventre poussera encore plus (comme l’a dit une personne plus haut d’ailleurs). Je suis vraiment très contente pour vous et votre chéri.

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  35. Quel courage d’avoir caché tes soucis pendant tant d’années!
    J’ai fait une fausse couche à 12 semaines il y a de cela un peu plus d’un mois. Nous l’avions annoncé à la famille et à quelques amis à 10 semaines! Tu as raison… en cas de malheur c’est tjs bien de pouvoir compter sur les autres! Mais maintenant… tu es lancée, les risques sont forts réduits! Tu vas pouvoir compter sur les autres pour partager ton bonheur 🙂

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