Portrait chinois

Je réponds au défi « portrait chinois » lancé par Madame Ourse à l’occasion du nouvel an chinois qui arrive le 28 janvier. Il s’agit de se présenter en répondant à des questions sous la forme « si j’étais ».

Si j’étais un objet, je serais un livre ! Cet objet magique qui transporte, tire les larmes, provoque le fou-rire, porte à la réflexion, accompagne les bons moments, initie les changements….

Si j’étais une couleur, je serais le rouge. Quand je fais le compte, j’ai pas mal de vêtements rouge et j’attends de les avoir tous portés avant de faire une lessive uniquement composées de textile rouge (vous ai-je déjà entretenu de mon obsession du linge ?) C’est un peu contradictoire avec mon côté passe muraille très classique pour ne pas me faire remarquer. Lorsque je m’habille avec du rouge, je me sens plus forte et plus courageuse, j’ai l’impression que je suis plus en mesure de faire valoir mon point de vue dans les échanges.

Si j’étais un pays, je serais la France, parce que je râle beaucoup contre tout ce qui pourrait mieux fonctionner dans notre pays mais je suis bien contente d’y revenir après un voyage. Il faut bien le reconnaître, nous vivons dans un chouette foutu pays.

Si j’étais un son, je serais le xylophone du jeu des 1000 francs (enfin, euros maintenant) qui a rythmé les midis de mon enfance. Il m’arrive encore de l’écouter de temps en temps dans mon bureau en avalant un sandwich ou une soupe lyophilisée.

Si j’étais une odeur, je serais celle du linge propre que l’on étend dehors par un bel après-midi d’été (vous ai-je déjà entretenu de mon obsession du linge ?).

Si j’étais un aliment , je serais un mystère. Vous savez, cette boule de glace avec un cœur meringué et recouverte de pralin. J’adore les mystères mais je n’en mange quasi jamais… je préfère rester sur mes souvenirs et mon désir… (moi, compliquée ?!)

Si j’étais une saison, je serais l’automne, parce que j’adore me promener dans la nature alors que les températures rafraîchissent, que le sol s’humidifie et que le jour tombe plus tôt. Une fois rentrée, je prépare un thé que je bois à petites gorgées en lisant bien au chaud.

Si j’étais un couple (ou duo), je serais Lucie et Raymond AUBRAC, parce que jamais je n’arriverai à la cheville de ce couple de résistants. Ils sont pour moi un modèle de vie et je pense souvent à eux.

Si j’étais une fleur, je serais une rose !

Si j’étais un poème, je serais le Cahier du retour au pays natal d’Aimé Césaire.

« Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouches. Ma voix la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir. »

Si j’étais un proverbe, je serais « le mieux est l’ennemi du bien ». On me l’a répétée beaucoup cette phrase dans mon enfance… savoir lâcher prise et profiter même si tout n’est pas « parfait ».

Si j’étais un moment de la journée, je serais le matin des jours où je me lève tôt alors que je n’y suis pas obligée. Cette impression d’avoir un temps infini pour soi est magique.

Si j’étais une date, je serais le 29 mai 2005 parce que c’était décidément un beau dimanche et qu’un changement de vie s’annonçait pour moi.

Si j’étais un objectif, je serais mieux profiter de l’instant présent et ne pas se projeter sans cesse sur ce qui pourrait advenir ou qui ne viendra peut-être jamais.

Si j’étais un souvenir d’enfance, je serais les après-midis d’été alors que la maison était enfin calme et que je pouvais lire de tout mon soûl.

Je défie à mon tour Charlie, Kaymet et Annmy : à vos portraits !