Tout juste trentenaire, donc quelques années de moins que moi, elle est blonde aux yeux bleus, mignonne comme tout. Boulot intéressant, elle a eu beaucoup de chance et a su saisir les opportunités professionnelles. Mariée il y a 4 ans dans le même temps que l’achat de la maison, son grand a 3 ans et le petit à peine 1 an. Les deux frères sont nés à la même période de l’année, de façon à optimiser les congés d’été.
Bel équilibre avec le mari : chacun s’occupe des enfants. Elle s’est tout de même mise à temps partiel, « pour en profiter encore plus ». A petites touches, les rôles se différencient peu à peu : lui part chasser le mammouth pendant qu’elle assume de plus en plus seule le soin des enfants.
Des projets : la terrasse, aménager les combles, changer le canapé. Le quotidien : se laisser glisser dans le conformisme consommateur des zones pavillonnaires périurbaines. Point trop de questionnement existentiel, pas le temps de lire, théâtres et cinémas sont trop loin, pas les moyens de voyager, d’abord se consacrer aux enfants et à l’aménagement maison.
Ces gens sont beaux et heureux. Et moi spectatrice de leur bonheur.
Moi l’urbaine, la lectrice, la solitaire, la frugale, la « conscientisée », je sens monter des poussées d’envie et de jalousie envers cette vie, certes trop bien tracée et ennuyeuse à mon goût, mais une vie de famille quand même.
Bref.
A elle, je lui trouvais une petite mine avant l’été, il était vraiment temps que les vacances arrivent. De retour, elle continue de traîner sa fatigue.
L’explication.
Son mari est parti.
Cassé, barré, tiré.
Sans explication.
Parti.
Elle se retrouve avec deux enfants, un prêt immobilier trop lourd à payer, un travail qu’elle est désormais incapable d’assumer. Déménager en ville dans un petit appartement ? Prendre un boulot moins prenant donc moins rémunéré ? Retourner chez ses parents ?
Sa vie est en miettes. Et moi spectatrice de son malheur.
Aïe ! Comme quoi ! Les belles routes bien tracées n’existent pas. Il y a toujours un fucking nid de poule pour te casser l’essieu de la bagnole ! Courage à elle !
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J’ai ressenti les émotions que tu décris en te lisant, cette jalousie qui monte puis le constat soudain que chacun sa vie et qu’il existe des galères de toutes sortes…
Courage à elle
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Peut-être que son mari n’avait pas les mêmes aspirations qu’elle dans cette vie bien rangée, m’enfin c’est triste quand même ! Certaines familles semblent « parfaites » (complètes ?) mais il y a parfois une face cachée…Courage pour la soutenir, bisous
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exact, on ne peut pas savoir ce qui se passe réellement chez les gens… bisous (et bonne rentrée 😉 )
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C’est tellement triste aussi. Chacun son fardeau derrière le masque
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J’ai aussi ressenti ce genre d’envie-jalousie envers ces vies parfaites (en apparence). Pas facile quand tout change comme ça d’un jour à l’autre 😕 courage à elle
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Oui je crois que l’on ne devrait pas envier les autres qui semblent avoir une vie « meilleure », car chacun traîne ses fantômes dans son placard… Et ils sont parfois pires que les nôtres. (Quoique le nôtre est bien gratiné quand même)(sale DNLP c’est pour toi)
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Toujours se méfier des apparences… Dans tous les sens du terme…
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C’est triste. C’est vrai, on ne sait jamais ce qui se passe réellement chez les gens. Il faut savourer ce que l’on a, tout peut si vite basculer. Bisous
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Je suis tout à fait d’accord.
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Comme quoi, l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs et mon mouton noir n’est pas si mal dans son pré !
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J’envie souvent la vie des autres aussi, mais parfois les apparences sont trompeuses.
Je lui souhaite beaucoup de courage.
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Merci Simone de nous prooser un autre de bout de la lorgnette. On peut dire que tu es une artiste en quelque sorte, tu nous fais voir de nouvelles perspectives que nous n’aurions jamais vu autrement tellement on a le nez dans le guidon ❤❤
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merci Charlie, j’avoue que cette histoire vient percuter mon quotidien et m’a fait l’effet d’un électrochoc en cette rentrée… une raison de plus (d’essayer) de profiter d’avantage du quotidien et de moins de projeter.
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Dur…
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C’est une amie à toi ? Je suis navrée pour elle et ses enfants en tout cas …
Je pense parfois à ce que je deviendrais si je LE perdais (séparation ou veuvage, car cela n’arrive pas qu’aux autres) … 😞
Et tu as raison, l’herbe est rarement plus verte ailleurs. Dans la vie, nous avons souvent des rappels de cela, quand ça ne va pas fort par chez nous, je sais ce que ça fait : une pointe de soulagement « la vie craint ailleurs aussi », et puis la tristesse pour les gens concernés … 😞
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c’est plutôt une connaissance mais cette histoire a quand même un certain retentissement sur moi…
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Oui je vois … 😦
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C’est tellement triste pour elle… Ça me fait beaucoup penser au roman de Joyce Maynard « Baby love » dans lequel une célibataire plaquée par son amant débarque dans une ville où toutes les jeunes femmes semblent toutes être enceintes ou mères. Sauf que derrière ce statut si envié de procréatrice, on trouve dans chaque cas la solitude et la misère sociale.
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On a vite tendance à oublier que l’herbe n’est pas plus verte chez le voisin, moi la première. Et c’est malheureux qu’il faille ce genre d’évènements pour nous le rappeler… J’espère qu’elle s’en sortira.
Bises Simone
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Eh oui, tout est souvent plus compliqué qu’il n’y paraît de l’extérieur… Et tout peut basculer bien plus vite qu’on ne l’imagine. J’espère qu’ « elle » est bien entourée et va réussir à se reconstruire. Bises Simone
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Merci pour cet article Simone. Ça fait réfléchir…
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Comme quoi… Et elle, parfois, elle devait sûrement t’envier… Parce que l’herbe a toujours l’air plus verte à côté…
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Oh merdouille 😦 vraiment la vie parfois…
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Parfois, il vaut mieux affronter de multiples obstacles, avancer avec les difficultés présentes plutôt que de tout réussir aisément et tomber de haut, trop haut…
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c’est tout à fait cela !
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Hum… L’autre côté de la barrière…
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