RepriseS

Déjà une semaine de passée depuis le retour au travail. Même si Simone n’est – hélas, 3 fois hélas- pas concernée par la rentrée scolaire, c’est pourtant bien celle-ci qui marque collectivement la « reprise ».

Momone, super zen, une semaine après la reprise du boulot*

J’ai passé des vacances sous le signe de la douceur, du bien-être et du repos. Ces trois semaines au calme ont été l’occasion de panser les plaies des derniers échecs et de la grossesse extra-utérine. Avec le recul, je constate combien cette dernière épreuve m’a cassée physiquement et psychologiquement. Il faut vraiment du temps pour « s’en remettre », s’il est d’ailleurs possible de s’en remettre…

J’ai beaucoup lu, ce qui m’a permis de bien faire diminuer ma « PAL » en cette rentrée. J’ai repris une activité physique plus soutenue que durant l’année avec le vélo et la course à pied. Le défi est de pouvoir continuer à courir au moins deux fois par semaine depuis le retour au boulot. C’est vraiment quelque chose dont j’ai besoin physiquement et moralement, qui me fait du bien. Je ne cours pas vite du tout, mais mon heure de course avec des podcasts dans les oreilles me « nettoie » dans tous les sens du terme.

J’ai aussi repris en main mon alimentation pour me sentir mieux dans ma tête et dans mon corps. Ce point devrait faire l’objet d’un billet d’ici quelques semaines lorsque le recul me permettra de donner quelques résultats.

La PMA n’a pas été complètement absente des vacances puisque avant de reprendre le boulot, j’ai eu droit à une petite escapade parisienne pour faire pratiquer une écho de la thyroïde. Effectivement, celle-ci est légèrement déréglée. Rien de grave à ce stade, à surveiller simplement.

La rentrée scolaire est aussi le moment de faire le point sur les bonnes résolutions prises en début d’année civile. Je me rends compte que la plupart sont en voie d’être réalisées, ce qui est très satisfaisant car je peux me dire que je ne me suis pas fait vampiriser tant que ça par les affres de la PMA.

La rentrée c’est aussi le démarrage de la FIV 3 sous les auspices que j’espère évidemment positives du docteur Espoir. Le plan, c’est de faire une ponction non suivie de transfert, de pousser les embryons jusqu’au stade blasto, d’espérer qu’il y en est et de les congeler. Ensuite, mon endo sera traitée durant quelques mois avant d’envisager un transfert. Nous sommes donc allés faire les sérologies et le gobage de provamès va démarrer incessamment sous peu.

Le fait qu’il n’y ait pas de transfert dans la foulée de la ponction me soulage grandement. Le seul horizon de stress sera la question de savoir si je, ou plutôt, nous serons capables de produire des blastos. La question du transfert et des DPO est renvoyée à plus tard. Tant mieux, je me mets donc la tête dans le sable sur la question de l’accroche.

Côté travail, le retour aux affaires est chargé : j’ai de gros dossiers qui doivent aboutir cet automne. J’ai expliqué à mon supérieur et à mes collègues que je devrai m’absenter de temps en temps dans les semaines qui viennent. Ils n’ont pas fait de remarques et ont compris que je ne souhaitais pas entrer dans les détails. La difficulté pour cette FIV est qu’au lieu d’être absente 1h ou 2h par ci, par-là, je devrai poser des ½ journées et des journées complètes pour cause de suivi à Paris. Évidement, ce sera un peu au dernier moment. Ce qui va compliquer l’organisation car mon rythme de travail est plutôt celui-ci : réunions et rendez-vous de 9h à 18h et travail perso avant et après.

Mais contrairement aux autres tentatives, je me sens moins oppressée par cette difficulté organisationnelle. Je veux mettre toutes les chances de mon côté et je suis prête à me faire « mal voir ». Cela m’est plus facile aussi parce que je me projette sur un ailleurs professionnel pour l’année prochaine (cf mes bonnes résolutions..).

En résumé, une semaine après la fin des vacances, je maintiens une certaine forme de zénitude. Pourvu que cet état de grâce dure !

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*Pablo Picasso, Femme au tambourin, 1925