Le Gorafi en PMA #6 – « La boulangère lui dit qu’il suffit d’arrêter d’y penser et que ça viendra tout seul »

Les faits relatés ci-après sont imaginaires personne n’est aussi con que ça, c’est juste pour de rire. Il fallait bien créer un bouc-émissaire qui prendrait pour les autres, qui concentrerait le trop plein de ras le bol qui m’empêche parfois de respirer en ce moment. Parce que penser contre soi-même, c’est bien joli ma p’tite dame, mais lutter directement contre la bêtise semble parfois plus immédiatement efficace.

Avertissements :

1/ La violence, c’est mal même si y penser peut faire du bien.

2/ Aucune chocolatine n’a été maltraitée durant l’écriture de ce billet qui, par ailleurs, n’a vraiment aucun intérêt.

3/ La boulangère a vraiment une tête qui ne me revient pas. Mais ses croissants sont super bons, alors je fais un effort.

*****

Simone ATTEND, jeune infertile Tataouïnaise, s’est levée aux aurores pour faire une énième prise de sang pour un quelconque examen dans le cadre de son suivi PMA. Elle a le moral dans les chaussettes : la pluie, la collègue C1, les malheurs du monde…

Le laboratoire de Tataouïne est à deux pas de son bureau. Ce matin encore, elle décide de suivre son petit rituel en s’offrant un croissant avant de démarrer sa journée de travail. Parce qu’elle le vaut bien.

La boulangère les connaît bien ces croissants matinaux tendus à cette cliente souvent affublée d’un pansement à la pliure du coude. Elle en connaît les raisons. Et c’est tout comme si elle était dans la partie puisque la belle-sœur de la voisine de sa cousine etc, etc… Repérant que Momone a une petite mine ce matin-là, elle croit intelligent de lancer devant les autres clients « Ah mais si vous arrêtiez un peu d’y penser, ça viendrait tout seul, je vous assure!« . Toute fière de cette sortie définitive, elle plisse le nez, pince les lèvres et tue le match en lâchant une belle perlouse de compétition : « Et puis, vous travaillez trop, je suis certaine qu’il vous suffirait de partir en vacances !« .

Simone la regarde droit dans ses yeux de fouine, saisit les deux chocolatines en attente sur le comptoir pour « le vieux qui persiste à faire ses courses à 7h45 du matin et qui cherche sa monnaie pendant des plombes », les ouvre, décolle scrupuleusement les deux barres de chocolat semi-rigides. Elle en tient une dans chaque main par une extrémité. Les deux barres frétillent un peu comme si elles étaient vivantes et se figent enfin. Elle se penche pardessus le comptoir et colle les deux étrons sur les verres de lunette de la boulangère en appuyant bien avec les pouces. Le chocolat fond sous la brutale caresse, aveuglant totalement la commerçante putassière.

Les petits pains sont désormais nus.

Simone les déchire en lambeaux, soigneusement, elle s’applique. Pendant ce temps là, l’aveuglée beugle tant qu’elle peut que quand même, le « lâcher prise ça marche puisqu’ils l’ont écrit dans les magazines ».

Prenant son temps, Simone réalise des boulettes avec les lambeaux de petit pain, qu’elle glisse ensuite dans les bouclettes salement permanentées de l’affreuse commère. Ensuite, elle shampouine, elle shampouine, elle shampouine jusqu’à liaison parfaite entre le capillaire et la viennoiserie.

Les policiers arrivent rapidement sur les lieux alertés par les clients particulièrement vigilants et affreusement scandalisés par tant de violence pâtissière.

Après une rapide enquête et l’audition des deux parties, les forces de l’ordre embarquent la boulangère qui sera condamnée en comparution immédiate à une forte amende pour ces RALC de première catégorie.

J’aime bien quand la morale est sauve et que c’est les gentils qui gagnent