45 commentaires sur « Bienveillance et tolérance ne sont pas ma tasse de thé »

  1. Quand tu dis que tu ne peux pas trop t’exprimer sur l’éducation ça me fait cogiter un peu. Je pense qu’on a le droit d’avoir un avis et même qu’on peut avoir un avis intelligent sur des sujets qu’on ne maîtrise pas « au quotidien ». De toutes les manières si on ne parlait que de ce que l’on connaît on ne discuterait pas de grand chose (enfin je parle pour moi hein toi t’es culturee c’est différent). Nos avis peuvent être plus ou moins construits et évoluer avec notre vécu.
    Le truc c’est peut être d’arriver à le faire sans être dans le jugement de l’autre. C’est peut être la partie délicate du truc…

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  2. merci pour ces considérations de fin de weekend ….hautement philosophiques …et toujours un style impeccable! je suis admirative…même si pour moi, les notions de bienveillance et tolérance sont importantes…mais je pense que cela dépend fortement du sens et de la définition que l’on donne à ses mots !!!
    concernant le comportement à tenir en face d’une femme enceinte ou maman, c’est pas simple, j’ai pris beaucoup de distance vis à vis de certaines amies, et mon « militantisme » du moment serait de revendiquer le droit de parler sans gêne de mon vécu de femme infertile au même titre qu’une femme puisse parler de ma maternité ou parentalité sans gêne également!!! vaste programme!!! si vous avez des idées…

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    1. Merci Fée Clochette! tu as tout à fait raison : c’est le sens que l’on donne aux mots qui compte. Quant à la liberté de dire ce que l’on pense, c’est justement ce que je revendique, à la précaution près de créer cet espace a-dogmatique pour ne pas s’emprisonner soi-même dans certains déterminismes… et ne pas se faire piéger par les autres.

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  3. Fausse manip, désolée…
    Je disais que j’ai été blessée en lisant certains commentaires. Sans vouloir revenir là dessus, je trouve très juste ta positon et, en tant que lectrice des mêmes delicieux journaux satiriques que toi, si j’aime l’humour noir, j’ai du mal ave la haine / méchanceté gratuite.
    Je suis d’accord avec toi aussi concernant tes réflexions sur les mots bienveillance et tolérance, surtout ton passage tellement vrai sur les fausses relations patron – employé que cela entraîne. Comme si, à coup de tape dans le dos, on pouvait effacer des années de lutte des classes. C’est dangeureux pour l’employé qui se fait berner bien souvent.

    Bref, bravo pour ton article plein de bon sens et de réflexion !

    Des bisous Simone.

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  4. Bien d’accord avec toi Simone!
    « Se dire que la femme enceinte devant nous…. » C’est exactement ce que je me disais, « elle a peut être galéré 3 ans avant alors soit heureuse pour elle » et puis quand cela a été mon tour, si jamais je croisais des regards un peu tristes je pensais très fort « si tu savais d’où on est partis…, l’espoir est permis, courage! »

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  5. Simone (et Miliette), je ne sais pas à quel blog vous faites allusion ces derniers temps où la PBC1 s’en prend plein les boyaux… je ne peux donc la blâmer ou la défendre.

    Je ne fais pas partie de celles qui pousseront les PBC1 dans le ravins, mais la bienveillance doit aussi venir de celles qui portent la vie en claquant des doigts.

    Chacun son petit pas, chacun son effort. Chacun son ouverture d’esprit.

    Moi, je m’en prends plein la tronche assez souvent, parce que « je n’ai pas d’enfant » donc  » je ne peux pas comprendre », et quand on est maîtresse, ça calme un max. Ou ça énerve.

    Je m’en prends plein la tronche quand un parent refuse d’aider son enfant en perdition et qu’on me dit que c’est l’école qui doit tout faire, même apprendre à se torcher ou faire ses lacets. Et quand ces mêmes parents pondent enfant sur enfant (c’est-à-dire un par an) et que tu sais qu’ils vont être mal aimés, mal nourris, malmenés, pas élevés,pas bien lavés. Ca, c’est violent.
    Surtout quand ces mêmes parents soupirent en disant « quelle galère, c’est compliqué, ça ne loge plus dans la voiture » et qu’ils les bourrent dans le coffre, et quand ces mêmes parents, la mère, le jour de l’accouchement dit « qu’il va falloir recommencer pour le 8ème parce que c’est encore un garçon », et que tous les petits garçons de la famille disent « maman a raté, c’est pas une fille ».
    Alors, oui, j’avoue, cette mère, cette PBC1 récidiviste me fout la haine. Pour ses gosses. Pas pour moi.

    Pour les autres, leur C1 fécond ne m’enlève rien.

    Sauf que je perds un peu mon sang-froid lorsque le géniteur du bidon de la PBC1 rigole grassement pour dire à mon chéri qu’il va lui expliquer comment me monter sur le dos, héhéhé. Lui, il sait.

    Je n’aime pas me sentir « anormale » dans les yeux de la PBC1.
    Comme si elle était supérieure.
    Comme si je ne savais pas faire. Rien. Ni les enfants, ni la vraie vie, ni l’éducation, voire, ni la cuisine.
    Et puis quoi, on n’arrive même pas à adopter? Non, mais vraiment, quelle incompétence!

    Alors, heureusement, la plupart des PBC1 ne m’importunent pas. Je les envie, ou je m’en fous (de plus en plus, ça fait un bien fou!).
    Et les PB-ex-PMETTE sont ma bulle d’espoir, même si pour moi il en reste peu, purée, je suis tellement heureuse que quelques une passent au travers de cette merde et prennent, enfin, le train.

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    1. Bonsoir Deesselinette, c’est sûr que les PMettes qui ont un boulot en contact direct avec les enfants, c’est très dur car vous avez sous le nez ce que vous ne pouvez pas avoir pour vous… Le supplice de tantale « revisité » comme on dit dans les émissions pâtissières..
      Tu as pensé faire un totem ou un recueil des perles et autres horreurs que tu entends chaque jour? Histoire de mettre à distance toute cette marde…

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    2. Tellement d’accord avec toi Linette, j’ai en mémoire des histoires trash auxquelles je pense encore. Alors oui, ces grossesses là me peinent et me contrarient. Le pseudo « suivi social » m’a toujours mise en colère tout autant que ces familles d’accueil qui font ça pour le fric (ah les goûters/vêtements de marque pour les enfants de la famille et les discounts pour les enfants placés, quelle classe !…). Oui, je suis aussi très sévère avec certaines familles d’accueil qui voient ces enfants comme une rente…abjectes…

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  6. Pouvoir se mettre à la place de l’autre et pouvoir faire preuve d’empathie c’est déjà avoir accepté sa condition et ne pas être centré que sur soi or l’infertilité met à mal et peut fausser notre jugement par ces émotions primaires qui s’expriment.

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  7. Article très intéressant, que je trouve très juste, même pour une femme fertile ! Je pense en effet qu’il y a une bonne part liée aux définitions que l’on donne aux mots. La bienveillance n’est pas la condescendance, et la tolérance n’est pas l’acceptation en fermant sa gu… Je te rejoins tout à fait sur ce que tu dis.
    Dans le cas managérial que tu évoques, je pense que tu décris surtout l’hypocrisie que certains peuvent mettre à vouloir gommer des réalités sociétales/historiques/etc avec des changements de mots. La bienveillance au sens « noble » et le respect vont de pair, donc en fait je pense que tu es pour une certaine forme de bienveillance quand tu parles de respect ! 😉
    Et pour le cas de la bienveillance envers les enfants, en effet, il ne faut pas confondre bienveillance et laxisme ou laisser faire ! Et la (une des) différence(s) entre les enfants et les collaborateurs, est que les enfants sont… des enfants ! et n’ont pas la maturité intellectuelle des adultes, ni les capacités pour gérer leur émotions (même si parfois, on peut se demander si certains adultes ne sont pas restés des enfants…. hum…). Je te souhaite très fort d’avoir le saint Graal pour pouvoir approfondir ce sujet et confronter la théorie à la pratique !

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  8. Moi aussi mon avis ne vaut rien quand je participe à la conversation: « ta belle-mère est trop intrusive quand tu viens d’accoucher ». J’ai beau leur dire que je kiffe la mienne et c’est plutôt sympa qu’elle vienne aider, j’ai le droit au « tu peux pas comprendre » même s’il n’est pas dit avec autant de sincérité.. Bisous SImone

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  9. Ton article est comme toujours super bien écrit.
    Comme toi j’ai un peu de mal avec le mot bienveillance (ça me fait penser au film Cendrillon sorti l’année dernière et son « soit courageuse et bienveillante… » J’avais trouvé ça… Niais…)

    Perso c’est ma capacité à me projeter, à sortir de moi-même qui m’a permi de continuer à mener les entretiens IVG alors que j’étais en parcours PMA. Je réussi a me servir de ma blouse blanche comme d’une barrière à mes sentiments et ça m’a permit d’entendre la souffrance de la personne en face de moi, même si elle semblait « bravache » en début d’entretien…

    Mais je reste humaine et j’avoue certains jours étaient plus difficile que d’autres…

    Merci pour ces jolies réflexions ne tout cas.

    Gros bisous.

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  10. Comme toujours je te lis avec admiration. Je ne sais pas en combien de temps tu écris tes articles mais à chaque fois c’est intelligent, bien construit et cohérent, bref, impressionnant. Je pourrais t’en vouloir un peu de me faire me sentir médiocre à côté de toi mais c’est tellement un plaisir de te lire que je te pardonne!
    Ton article m’interpelle car pour moi la bienveillance n’a rien à avoir avec de la condescendance. Pour moi être bienveillant c’est savoir accepter la différence et surtout accepter le fait qu’on a pas toutes les cartes en main pour émettre de jugement. Ces derniers temps je m’étais d’ailleurs fait la réflexion que le concept était souvent confondu sur la blogo avec celui de délicatesse. Mais je me rends compte en te lisant que je me trompe peut-être et qu’il faut que j’aille creuser plus avant le sens de ce mot.
    Sinon je suis d’accord avec le fond de ton article même si l’ambiguïté des sentiments éprouvés lors d’un parcours PMA est très complexe à apprivoiser et qu’il ne faut pas oublier qu’un blog n’est pas forcément un espace de réflexion mais peut être avant tout un exutoire ayant un effet grossissant sur les aspects les plus noirs de nos pensées. Je trouve donc dommage que les esprits puissent s’échauffer aussi rapidement alors qu’il suffirait peut-être parfois de juste envoyer un message à la personne pour lui expliquer qu’on a pas compris où elle voulait en venir et expliquer que son article a été blessant. Ou bien arrêter de lire tout court le blog en question si on juge que tout débat est vain ou que son contenu a un impact trop important sur nous.

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    1. oui, il est important de maintenir le dialogue sur nos blogs comme en général d’ailleurs! car justement, comme nous n’attribuons pas forcément le même sens aux mots, des incompréhensions peuvent naître.
      sinon, rassure toi, je ne passe pas mes nuits à rédiger des articles. J’y pense pendant un jour ou deux (genre quand je repasse ou quand je suis dans les transports) et après, hop, je rédige.

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      1. Ah mais non justement je te visualisais pondre tes articles en 10 minutes chrono d’où mon admiration! Je passe mes journées à écrire pour mon boulot et pourtant il me faut pas mal de temps pour sortir un texte nickel (pas le courage de prendre ce temps sur mon blog en revanche…).

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  11. Je devrais imprimer ton article pour le relire parfois quand je suis sur le point de me laisser aller à des pulsions anti-PB. Tu résumes tellement bien les choses! Un grand merci, Simone, pour cet hymne à la tolérance.

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  12. Simone, une fois de plus je suis prête à te déclarer ma flamme. Pas seulement parce que je suis d accord mais surtout parce que tu donnes plus de fond au débat.
    Je me permets juste de dire que ma façon de contrecarrer mon envie en regardant parfois les femmes enceintes a longtemps été « si ça se trouve, elle en a bavé pour en arriver là », j ai fini par m en vouloir, comme si seules les guerrières esquintées avaient le droit d être enceintes. Depuis des années, je prie pour que les fils de mon compagnon ne connaissent jamais nos problèmes (j ai à la fois peur qu ils l apprennent et que ça les angoisse, et qu en toute puissance ignorante ils fassent des choses qui portent atteinte à leur fertilité). Voire ma propre progéniture…

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  13. Amen ! Toujours aussi bien écrit. J’admire ton intellectualisation des mécanismes de pensées et des rapports sociaux. Le mot peut paraître snob mais c’est tellement important de réfléchir sur soi, ses réactions, ses réflexions… Regarder le monde, ne pas se contenter de le voir.
    Je suis bienveillante. J’aime cette notion de bienveillance. Je ne la confonds pas avec la bonté (mon aversion cléricale) ; ma bienveillance s’arrête où commence la malveillance des autres. Mes limites et mes griffes sortent quand les intentions (mauvaises) entrent en jeu. Peu importe alors qu’il existe des circonstances atténuantes.
    Et si, parfois, à défaut de bienveillance ou de tolérance, nous pratiquions l’indifférence ?
    Je t’embrasse

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    1. alors pour continuer dans la comparaison cléricale,je dirais que j’ai toujours préféré la justice à la charité!
      ton appel à l’indifférence est très juste car c’est justement celle-ci qui nous rend libre (beaucoup plus que l’aspiration au droit à la différence).
      je t’embrasse

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  14. Je pense que tu as raison dans le principe de la compréhension réciproque. Je n’ai jamais été fan du terme PBC1 car la majorité de ces hyperfertiles ne le méritent pas. La maternité n’a jamais été un concours, elles ne prennent la place de personne. Après comme Déesse Linette, j’ai de telles histoires qui me hantent encore que je ne peux pas hypocritement me réjouir de toutes les annonces. Certaines m’effraient et rien ne me fera changer d’avis ( je crois peu aux miracles). Alors oui, il faut nuancer. Nous sommes un échantillon de la société et pas sûr que nous aurions toutes sympathisé en salle d’attente ( j’ai un jour croisé une bimbo digne de coquine en pma qui m’a estomaquée, elle a dû croire qu’allumer le biologiste allait lui faciliter les choses 😃). Et j’ai l’honnêteté de dire que je ne suis pas toujours à la hauteur de nos attentes de pmettes (empathie etc…) envers mon prochain ( je suis restée trop discrète avec un collègue célibataire trentenaire qui me parlait de la rechute de son cancer…que dire ? Et bien là, je comprends certaines maladresses des fertiles à notre égard, on n’a pas toutes la répartie attendue et adéquate ). Tout cela pour dire que l’objectif premier de vos blogs est l’annonce d’une naissance ou d’une adoption. Être un peu jalouses est normal, se réjouir aussi. Encore et toujours les montagnes Russes émotionnelles.

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  15. J’aime beaucoup ta réflexion. Je suis épatée par la richesse de tes pensées ! À force d’évoluer dans une société du commentaires, on en oublie notre esprit d’analyse. On se laisse dominer par nos émotions, elles affectent notre jugement et nous rendent faibles parfois. On devrait toujours se remémorer nos principes, nos valeurs…
    Toujours est-il que c’est un plaisir de te lire. Très belle plume ! On en serait jaloux 😉 De mon côté, j’avance à rien, je peine à écrire quelques lignes…

    Je te fais un énorme câlin pour ces nuits où la carapace craque. On aimerait être là, te prendre dans nos bras et te dire que ça va aller. Te parler du monde, et de ses imperfections, de la vie et ses incertitudes, tout en gardant un sourire optimiste sur l’avenir. Je t’embrasse

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