Le Gorafi en PMA #5 « D’après des experts, les jours post-ovulation auraient une durée de 24 heures »

Le laboratoire de recherche en anthropologie scientifique pmesque de Tataouïne a mené une grande étude sur le temps qui passe. Les résultats s’avèrent étonnants. Ainsi, on apprend, contre toute évidence, que les jours post ovulation auraient une durée de 24 heures. Voilà de quoi bousculer bien nombre d’à priori sur les parcours des personnes infertiles.

Le célèbre métronome Jean TANRIEN a conduit cette étude qui fait l’effet d’une bombe. Un strict protocole scientifique a été élaboré : des femmes infertiles ont été suivies durant des mois, nuits et jours, avant et après l’ovulation.

Force est de constater que les relations ont été tendues entre les scientifiques et les patientes.

Une approche lexicale antagoniste

Il a été difficile de trouver un terrain d’entente au niveau du vocabulaire. Les chercheurs ont volontiers recours à des termes techniques précis (lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi et dimanche) qui obéissent à une temporalité récurrente. En effet, à l’issue d’une première série de 7, une autre série suit immédiatement, et ainsi de suite.

Les patientes quand à elle utilisent un vocable beaucoup plus basique (J1, J2, J3, etc) dont la récurrence est elliptique et varie d’un sujet à l’autre. Pour certaines, la série redémarrera après J28, pour d’autres cela sera J40, très étrangement.

Des données scientifiques sans équivoque

Quel que soit le terme retenu, les relevés chronométriques des chercheurs tendraient à prouver que chaque journée aurait une durée égale de 24 heures.

Un fossé qui se creuse avec les patientes

Simone Attend a fait partie des personnes suivies et s’insurge : « les résultats ne reflètent en rien ce qui s’est passé ». Selon elle, les jours de la première phase de cycles seraient plus courts : « les journées s’enchaînent, je ne les vois pas passer ». Mais après l’ovulation, les jours mettraient plus de temps à s’écouler. « Ils ont bien vu les chercheurs que dans la 2ème phase du cycle, je cogite plus » suffoque-t-elle. « Or, pour tourner et retourner des pensées pleines d’espoir puis de découragement, il faut du temps. Et comme je continue à mener une vie sociale normale avec le travail, il faut bien que les journées soient plus longues. Sinon, ça ne rentrerait pas ».

Et toc. L’argument est imparable.

Dans le même sens, une célèbre association de patientes infertiles s’inscrit en faux face à ces pseudo révélations scientifiques qui ne reflètent en rien la réalité vécue. Elle annonce avoir demandé audience au cabinet de la Ministre de la Santé pour envisager une traduction législative du problème.

La science parviendra t-elle à descendre de son piédestal pour se mettre à hauteur de réalité? Encore une fois, il est permis d’en douter.