Le calendrier de l’après

Un grand merci pour vos messages de soutien après le transfert décevant car j’y avais mis trop d’espoir. Merci à toutes de cette solidarité qui me donne une force incroyable, celle d’y croire. Sincèrement, mille mercis…

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Simone voudrait sortir de cette longue attente. Plus précisément de la posture d’attente. Ce n’est pas une vie de vivre dans l’attente de quelque chose qui ne viendra peut-être pas.

Même si elle a des projets structurants pour 2016, il n’est pas toujours évident d’être portée par eux au quotidien. La facilité, c’est bien souvent de retomber dans le marasme mou et vasouillard de l’attente. Finalement, il est confortable ce marasme, il est connu et il prend de la place.

c’te loose…

Le calendrier de l’Avent de mon enfance :

Quand j’étais enfant, ma mère nous avait confectionné à mes frères et sœurs et moi un calendrier de l’Avent spécial. Point de calendrier commercial avec des chocolats mais des surprises maison chaque jour.

Elle avait cousu un sapin en tissu avec 24 petites pochettes. Dans chaque pochette, un petit message sur un petit bout de papier enroulé avec un bolduc doré noué pour le retenir. Chaque soir, l’un de nous montait sur une chaise pour attraper le message du lendemain. Puis le lisait ou le faisait lire à un plus grand. Le message annonçait la surprise du lendemain. C’était ça notre Avent, une surprise chaque jour. Ma mère planifiait 24 surprises. Certaines qui demandaient un peu d’investissement et de préparation, d’autres qui étaient faciles à mettre en œuvre. Par exemple : aller voir les décorations de Noël en ville, faire des décorations en pâte à sel, faire des sablés, aller au cinéma, etc. Les activités variaient en fonction du jour de la semaine et du temps libre dont nous disposions. Pas très spectaculaire, mais rien que la cérémonie de l’ouverture du petit papier et la surprise qui en découlait me remplissaient de joie.

Alors, j’ai eu une idée

Pourquoi ne pas adapter ce système que j’ai adoré enfant à ma vie de tous les jours? Mais cette fois-ci à l’envers. Une sorte de calendrier de l’après qui dure aussi longtemps qu’on le désire.

La vraie vie, c’est chaque jour qu’elle se passe, elle ne doit pas être un but à atteindre mais un quotidien à attraper. Encore faut-il avoir la disponibilité d’esprit pour l’attraper. Les bonnes résolutions de début d’année ne suffisent pas.

Le matériel :

• un bon vieux calendrier des familles
• des petits papiers
• une jolie boîte

 

Le matériel est bien rangé

Le concept :

Nous voulons tous notre bien pour nous-même (si si). Donc, nous avons tendance à vouloir des trucs qui nous font du bien dans la vie.

Avertissement : à aucun moment, il ne sera question de sexe dans cet article. Le sexe c’est dégueulasse. Il paraîtrait même que certains s’en servent pour faire des gosses.

Les gens devraient penser aux conséquences avant de forniquer sans capote #lesgens

Je disais, le concept. Donc, comme on aime se faire plaiz’ dans la vie, on se prévoit des petits trucs sympas. Souvent c’est le week-end : un ciné, un restau, un rendez-vous chez le coiffeur. Le week-end. Donc, toute la semaine, on vit comme des cons en attendant le week-end. C’te loose.

Ok, restons en pour l’instant aux trucs planifiés d’avance, le week-end souvent. Ajoutons les événements récurrents qui nous mettent en joie, la semaine y compris.

Notons tous ces événements sur notre calendrier.

Exemples d’événements planifiés : coiffeur, cours de cuisine, le week-end entre potes à pétaouch’, spectacle, séance de spa, etc.

Exemples d’activités récurrentes : il s’agit de nos activités personnelles fréquentes. Pour moi : les cours d’œnologie, le sport dans mon asso, les endochattes,  le cinéma.

Après avoir noté ces 2 types d’événements sur notre calendrier, il reste des jours vierges. (mouhahaha elle a écrit « vierges » sur un blog d’infertiles ! clap clap clap…).

Ces jours-là sont bien denses généralement. Le danger est grand de se faire happer par les choses à faire (boulot – métro – dodo) et de s’oublier. De se coucher en se disant qu’à part donner son énergie à l’employeur, on n’a pas nourri notre estime de soi.

C’est là qu’il ne faut pas mollir.

Je suggère de préparer des petits papiers et sur chacun de noter le nom d’une activité praticable au débotté (note le registre langagier particulièrement élevé sur ce blog).

Exemples d’activités-qui-font-du-bien praticables au débotté :

• un bain moussant (ok, si on a une baignoire);
• se vernir les ongles sauf la veille d’une ponction;
• donner rendez-vous à son homme le soir en ville après le boulot  pour boire un verre plutôt que de rentrer comme une grognasse à la maison se planter devant un JT putassier;
• se passer une séance d’autohypnose;
• se faire un massage soi-même (ou mettre un proche à contribution) avec des crèmes et des onguents qui emplissent nos étagères de salle de bain mais qu’on utilise trop peu faute de temps;
• cuisiner des moelleux au chocolat;
• se faire des tests de maquillage (à partir d’un tuto d’une youtubeuse, soyons régressif);
• sortir une belle bouteille de vin (oui une de celles que l’on conserve en vue d’un grand jour… et ben c’est aujourd’hui le grand jour) et s’en délecter seule, à deux ou à plus;
• se faire une ballade digestive dans le quartier après le dîner…

Ensuite, rassemblons les petits papiers et mettons les dans la jolie boîte. Les jours où je n’ai pas spécialement de moment à moi plaisant prévu, je plonge ma main dans la boîte et j’en ressors avec une surprise ! Si je tombe sur la ballade et qu’il pleut à verse, pas grave, je tire un autre papier.

Les papiers sont remis au fur et à mesure dans la boîte et d’autres peuvent être imaginés, bien sûr.

Non, c’est merci Simone.

Quels sont vos trucs à vous pour cueillir le jour ?