Attendez, lisez ce qui suit avant de me dénoncer à la brigade des stup’!

J’ai démarré le protocole de la FIV 2 depuis le 27 novembre et j’en ai encore pour au moins 2 semaines. J’ai déjà évoqué les effets secondaires qui me mettent à genoux. Au travail, c’est chaud patate. Du boulot par dessus tête , ce qui implique que je n’ai pas de congés pour les fêtes.

Heureusement que je ne mets pas ma photo sur ce blog car j’ai une tête à faire peur. Des valises sous les yeux du genre de celles qu’on emmène pour une semaine de ski à deux.

Je n’arrive même pas à penser à mes jours d’arrêt post-ponction avec envie car, pendant ce temps là, le taff va s’accumuler.

Bref, la Simone rêve du cacheton miracle qui la remettrait sur pieds. Et le billet qui suit a germé dans son esprit malade.

C’est pour de rire, hein…

Voici donc le #4 de Le Gorafi en PMA (vous pouvez retrouver les autres épisodes ici)

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Elle confond son spasfon avec un cachet d’ecstasy et passe une bonne journée.

 

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Alors qu’elle est suivie en PMA à Tataouïne depuis 4 ans pour infertilité, Simone a confondu son spasfon avec un cachet d’ecstasy. Du coup, elle a passé une excellente journée. Reportage.

Simone n’arrive toujours pas à réaliser ce qu’une simple confusion a provoqué : « normalement, les médicaments liés à mon parcours de PMA sont rangés dans une boîte dédiée dans la salle de bain ».

La veille, son mari et elle avaient organisé une soirée avec des amis et des amis d’amis pour arroser son J1. « Certes, c’est le signe d’un cycle de plus sans grossesse, mais c’est aussi le top départ pour la FIV », explique la jeune femme. « Cette soirée nous a permis de faire connaissance avec d’autres personnes  » ajoute son mari « nous avons même hébergé un couple que nous ne connaissions pas auparavant, des sacrés boutes en train, d’ailleurs ».

« Le lendemain, je travaillais  » se remémore Simone. « Ça s’est passé le matin, je venais de prendre ma douche » poursuit-elle. « J’étais à J2, la pire journée de mon cycle au niveau des douleurs menstruelles. Alors, j’ai fouillé machinalement dans la boîte pour me prendre un spasfon. J’ai avalé le fameux cachet rose sans même  y penser ».

A peine 15 minutes plus tard, alors qu’elle était dans le tramway en direction de son travail, elle a commencé à constater les effets. Sa peau est d’abord devenue moite et sa bouche sèche. Puis, peu à peu, ses paupières déjà lourdes se sont allégées, son ventre douloureux s’est apaisé, son dos noué s’est décontracté, ses soucis se sont envolés.

Elle a parcouru les 100 mètres restant d’un pas léger avec la ferme intention de venir à bout de tous ses dossiers merdiques accumulés depuis des cycles mois. Une fois la porte de son bureau atteinte, elle s’est lancée dans une danse endiablée en faisant tourner son badge d’accès au-dessus de sa tête.

Tout au long de la journée, elle a alterné les instants de total frénésie – concurrençant ses collègues les plus liges soumis à l’employeur – et les moments de calme intense laissant à penser qu’elle était dans la production intellectuelle la plus acharnée.

Par contre, le soir elle était sonnée comme après un combat de boxe.

La PMette ne semble pas pour autant regretter la confusion de cachet. « Durant cette journée, pas un seul moment, je n’ai pensé à mes problèmes d’infertilité et à ma douleur physique et psychique. J’ai réellement eu l’impression d’être invincible et de pouvoir terrasser à moi toute seule les statistiques pourries de la PMA en France ».

Le chef du service de la PMA de Tataouïne se montre très intéressé par l’expérience et s’est déclaré prêt à ouvrir son équipe interdisciplinaire à des fournisseurs non homologués par l’agence française du médicament.

Des chercheurs, plus prudents (ou réactionnaires?) estiment quant à eux que ce fait divers pousse à explorer davantage la voie des thérapies douces pour améliorer la confiance en soi et le quotidien des patientes suivant un protocole de FIV.

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Message officiel de la Mission Interministérielle de Lutte contre 
les Drogues et Addictions :

drogue

35 commentaires sur « Le Gorafi en PMA #4 « Elle confond son spasfon avec un cachet d’ecstasy et passe une bonne journée » »

  1. Mais p*tain, pourquoi aucun centre n’y a jamais pensé ! Et ça marche pour tout : le stress post ponction, les dpo insupportables, l’après test, pour tout je te dis !
    Je suis d’accord avec Zapette, y’a moyen de devenir millionnaire là ! 😉
    Plein de bisous

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          1. Pfff, pas pu te répondre mon portable a bogue. Insomnie cette nuit comme souvent.
            Tu travailles aujourd’hui? La journée (et surtout la soirée!) va être longue si l’épuisement t’empêche de dormir!

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