La PMA à la sauce LEGORAFI

L’infertilité inexpliquée c’est un supplice chinois de tous les mois. Apparemment, rien ne dysfonctionne, pourtant, rien ne se passe non plus. A force de tourner et retourner le sujet dans leurs têtes, Simon et Simone en reviennent aux basiques : au fait, quels sont les ingrédients pour faire un bébé ?

• du sexe : check,
• du sperme de concours : check,
• des ovules de compétition : check,
• des trompes open : check,
• un utérus en or : check.
  

Alors?

Puisqu’il faut bien laisser se reconstituer le stock de larmes de temps en temps, Simon et Simone sortent leur meilleure arme pour ne pas sombrer tout à fait : l’autodérision. Alors, ils piquent parfois des fou-rires. A des moments très improbables. Dans des lieux peu indiqués pour la chose.

Salle d’attente du centre PMA, déjà une heure de retard pour leur rendez-vous. Ils ont déjà vu le Grand Gynéco débarquer trois fois pour appeler d’autres couples. Ils ne sont plus que tous seuls dans l’étroit couloir qui fait office de salle d’attente. Les prises de sangs et échos sont terminées. La secrétaire est partie déjeuner.

Alors pour s’occuper, ils se jouent des sketchs de cassos en imaginant les réactions de Grand Gynéco. « Eh docteur, vous croyez qu’on augmenterait nos chances en dormant dans le même lit ? », « C’est pas forcément bon des hormones tous les mois, hein, vous pensez pas que ce serait mieux d’arrêter la pilule, nan ? », « Dites-voir, si on divorce un jour, on pourra quand même rester frère et sœur ? ».

C’est un couple hilare que Grand Gynéco vient chercher 1h30 après l’heure dite pour le rendez-vous de débriefing de l’échec de la FIV 1.

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Un couple en PMA depuis 5 ans arrête le préservatif

C’est une bien étrange expérience qu’ont vécue Simon et Simone, résidents Tataouïnais. En couple depuis 15 ans, ils ont emménagé ensemble voilà 10 ans et essaient de faire un bébé depuis 8 ans. Ne voyant rien venir, ils ont consulté leur médecin qui les a orientés vers un service de procréation médicalement assistée (PMA). Après de multiples tests et examens, ils ont subi 3 inséminations artificielles et une fécondation in vitro. Échecs sur toute la ligne.

     Une bien étrange expérience

« On était un peu déprimés car on venait de vivre notre 4e échec en PMA » raconte Simone. « Alors, pour se changer les idées, on a décidé de partir en vacances chez la grand-mère sourde et daltonienne de Simon, à Cambrousseland ». « Ce foutu bled est complètement vieux et mort « , explique Simon : « ni école, ni supermarché on ne risquait pas de tomber sur une femme enceinte ou, pire, des gosses ». « C’est arrivé dès le 2e soir, » se souvient Simone, « on n’avait pas apporté assez de capotes et impossible d’en acheter sur place ». « Il faut dire qu’on s’ennuyait ferme », reprend le jeune homme, « on avait d’ailleurs un peu picolé ». « Alors, sans vraiment le vouloir, on a fini par le faire comme ça, sans latex » poursuit la jeune femme.

« On en était restés aux émissions de notre adolescence de Doc et Difool » se défend Simone, « on ne savait pas qu’on avait le droit d’enlever la capote, on nous avait pas dit ».

Une vraie découverte. « Ce sont des sensations nouvelles » se remémore le jeune homme, « en fait, je n’avais jamais ressenti ça, c’est fantastique, j’ai tout le temps envie maintenant ». « Et puis », renchérit-il, « c’est moins compliqué niveau logistique, on peut faire ça quand on veut, où on veut, même si la pharmacie est fermée ».

Cette expérience a ouvert des voies nouvelles au jeune couple, qui envisage d’acheter des meubles de living chez BUT avec l’argent ainsi économisé.

Simone, par contre, est plus dubitative sur les avantages supposés de l’acte au naturel : « Je vais quand même aller au docteur car je suis toute barbouillée, j’ai un peu grossi ces derniers temps et puis, je n’ai plus mes règles depuis deux mois. A vrai dire, tout ceci m’inquiète ».

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